Portrait d’équipe : Julie Mayon-Morvan

A propos de Julie MAYON-MORVAN,
Directrice Pédagogique & Scientifique de l’IFH

Quelques mots sur votre parcours professionnel.

Je suis psychologue clinicienne de métier, hypnothérapeute. J’ai eu la chance d’exercer, au gré de mes étapes de vie, dans des secteurs variés et faire cheminer ma pratique, mon cadre, mon regard sur mon métier.

J’ai exercé en libéral à Poissy dans un cabinet de ville, en collaboration avec un psychologue clinicien, psychanalyste, où je prenais en charge les enfants et les adolescents et travaillais notamment en lien avec l’Association Française pour les Enfants Précoces.

J’ai ensuite eu le plaisir d’exercer en Picardie, à Beauvais, où j’ai fait de belles rencontres ; un exercice libéral en association avec quatre formidables médecins généralistes (Christelle, Antoine, Philippe et Dominique) et un temps en secteur hospitalier (UETD et HAD). J’ai découvert la richesse du travail pluriprofessionnel, l’efficacité et le bénéfice du fonctionnement
en réseau ; l’indispensable lien au cœur de la prise en soin du patient. J’ai pu comprendre, observer et apprendre de mes collègues infirmières (Karine, Domitille, Anne Sophie), aide-soignants (Dorothée, Tahar), médecin algologue (Isabelle), kinésithérapeute (Valérie), oncologue, pédiatre…

Vous savez, ces rencontres qui marquent un parcours. Précieux pour une psychologue qui manquait peut-être un peu de confrontation au réel des soins, de la douleur induite, de l’urgence.

De la complexité des situations de suivi de ville à la dureté des situations d’urgence, l’hypnose est devenue une manière de communiquer, d’exercer, d’observer et lire mon patient et de trouver avec lui des pistes de collaboration.

Une amie dans l’exercice de ces drôles de métiers qui souvent nous bousculent.

L’hypnose et vous : racontez-nous votre première rencontre.

Rue Marcadet. Semaine d’initiation IFH animée par Didier MICHAUX.
La voix tranquille et nonchalante de l’hypnothérapeute confirmé.

Une induction courte, une suggestion de lévitation de la main, une pensée (comme beaucoup) sceptique ; pas vis à vis de l’hypnose non, mais cette pensée vous savez qu’ont 80% de nos stagiaires à ce même moment que moi : « oui c’est sympa mais sur moi cela ne va pas marcher »…

Une main qui décolle, comme indépendamment de ma volonté et cette curieuse observation simultanée : spectateur et acteur de ma première rencontre avec l’hypnose.

Je m’en souviens encore.
C’était il y a 19 ans.

Quelle est votre histoire avec l’IFH ?

J’ai effectué mon parcours de psychopathologie clinique à l’Université de Paris X et obtenu mon diplôme d’Etat en 2001. L’hypnose était assez peu enseignée et ne faisait pas particulièrement bon ménage avec l’orientation analytique de la fac. J’ai eu la chance d’effectuer mon mémoire de maîtrise sous la direction de Jean-Michel PETOT ; lui-même initié à la pratique de l’hypnose, il faisait à l’époque partie des rares enseignants de Paris X à nous présenter cette « modalité d’intervention psychothérapique » et nous recommander l’Institut Français d’Hypnose pour s’informer ou s’y former.

La petite mélodie de l’hypnose a ainsi commencé à se faire entendre.

L’IFH permettant des partenariats avec l’Université, nous avons été cinq étudiants à entendre le chant des sirènes… Parmi lesquels vous retrouvez notamment Isabelle IGNACE ou encore Adrien MENARD avec lesquels l’aventure continue encore au sein de l’IFH.

J’ai donc eu le plaisir d’effectuer ma formation en Hypnothérapie conjointement à mon année de DESS pour terminer 3 ans plus tard mon cursus complet de formation en Hypnothérapie et en Hypnoanalgésie.

6 ans plus tard, je devenais formatrice pour l’IFH et débutais mon histoire au sein du Centre de formation et de Recherche en Hypnose. J’y retrouvais mes enseignants, tel que François THIOLY, Brigitte LUTZ ou encore Oleg POLIAKOW que nous avons toujours l’honneur de compter parmi nos formateurs en hypnothérapie, mes collègues Antoine BIOY, Isabelle IGNACE, Thierry MOREAUX et Cécile CUNIN-ROY, premiers formateurs en intra-hospitaliers.

L’équipe s’est organisée autour de Didier MICHAUX, progressant au rythme des découvertes scientifiques, ajustant ses programmes d’enseignements, notamment en hospitalier et toujours fidèle à son éthique et ses valeurs.

Après 10 ans de formation, dont 5 ans de coordination pédagogique, j’ai accepté la Direction Pédagogique & Scientifique de l’IFH en juin 2018.

Comment comprenez vous votre rôle auprès des services de formation  ? Quelle est votre priorité  ?

Dans la continuité de mes croyances et mes valeurs, la Direction de l’IFH s’organise aujourd’hui en fonctionnement collaboratif.

Deux comités pédagogiques actifs qui se réunissent cinq à six fois l’an ; l’un en Hypnoanalgésie, l’autre en Hypnothérapie qui pensent, créer, recherchent, travaillent « Hypnose » dans les sillons de l’éthique IFH.

Le lien.
Le travail pluriprofessionnel.
L’efficacité et le bénéfice du fonctionnement en équipe.
C’est ainsi que je comprends mon rôle ; après avoir entendu la petite mélodie de l’hypnose il y a de cela 19 ans, j’aime à envisager ce poste comme celui d’un chef d’orchestre qui aide à la synchronisation des musiciens et permet à chacun d’exprimer son talent et sa musicalité.

Que serait le chef d’orchestre sans les musiciens ?
Et le morceau probablement moins harmonieux entre ces 50 musiciens s’ils n’avaient pas de chef d’orchestre pour danser le rythme tout en veillant à la place et au rôle de chacun.

Ma priorité : continuer à faire de la belle musique tous ensemble. Tout simplement.
Faire grossir l’orchestre, découvrir encore des talents et créer ensemble de nouvelles partitions… 

Avez-vous conservé une activité clinique ? Comment décririez-vous votre activité de thérapeute ?

Bien sûr.
D’abord parce que c’est mon métier, mon désir.
Ensuite parce qu’il est indispensable de conserver une activité clinique lorsque l’on travaille dans la formation. Que l’une et l’autre s’enrichissent et créent du mouvement.

J’exerce aujourd’hui en libéral, au domicile de mes patients dans la région Brestoise.

Et 2019 ?

2019…
Un nouveau cycle Hypnose et Odontologie qui a fait peau neuve et s’enrichie de nouveaux formateurs, notamment Violaine SMAÏL FAUGERON spécialiste en pédo-odontologie,

Des journées de Supervision qui voient le jour à la demande de nos anciens stagiaires,

Une nouvelle formation Hypnose et Anesthésie qui accueille également deux nouveaux médecins anesthésistes et IADE,

Des nouveaux projets intra-hospitaliers afin de veiller à proposer des programmes de formation toujours plus ajustés à la demande et aux besoins de nos partenaires hospitaliers,

De nouveaux Séminaires optionnels en préparation pour 2020 qui vous réservent des nouveautés et de belles surprises !

2019… une belle année en perspective, pleine de projets, d’envie, de dynamisme. Continuer à travailler dans cette bonne humeur familiale avec mes collègues et amis et à rencontrer tous les futurs hypnothérapeutes et hypnopraticiens que l’IFH aura le plaisir d’accueillir et de former à cette merveilleuse discipline.


Portrait chinois de l’hypnose…

Si l’hypnose était une ville ?

Landerneau : une jolie petite ville de Bretagne dans le Finistère.
Un cœur pittoresque, fidèle à ses pierres et son histoire ; pour autant plein de vie, de jeunesse, de mouvement, de projets, de culture et d’Arts.
Une ville du quotidien où il fait bon vivre.

Si l’hypnose était un objet ?

Un vinyle.
De ces objets qui ont traversé les époques et dont certains pensaient qu’ils allaient disparaître !
Il y a bien eu les cassettes, les CD, la musique dématérialisée…
Et je n’ai jamais vu autant de platines vinyles chez mes amis que ces dernières années !
Il y a des objets que l’on ne remplace pas, qui forcent l’admiration, traversent le temps et finalement réunient les générations.

Si l’hypnose était une film ?

Harry Potter. Une sorte de Poudlard pour enseigner l’Hypnose.
Didier Michaux notre Albus Dumbledore 🙂

Si l’IFH était une citation ?

Pour rester dans le thème : « j’ai toujours été fier du talent que je possède pour tourner des phrases. Et les mots sont à mon avis, qui n’est pas si humble, notre plus inépuisable source de
magie » Albus Dumbledore (Harry Potter et les reliques de la mort)

Si l’hypnose était une couleur ?

Celle que chacun lui donne.
Pour moi cela serait le orange.

Si l’hypnose était un plat ?

Un plat convivial, généreux, honnête. Vous savez le genre de plat qui offre ce qu’il annonce sans chichi ni faux semblant. Un plat régional qui se transmet de génération en génération ;
une choucroute ou un Kig ha farz !

 


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