Mémoire : Hypnose et Obstétrique en France

Enquête auprès des professionnels formés à cette pratique

Mémoire de fin d’études, Elise Castro, Sage-Femme, 2010

Présentation : Elise Castro, Sage-Femme, présente dans ce mémoire une étude qu’elle a menée sur l’utilisation de l’hypnose en obstétrique en France. A travers le récit de 37 professionnels formés à l’hypnose médicale, elle dresse un état des lieux des pratiques, des indications de l’hypnose, de ses avantages et de ses limites. Parmi les professionnels interrogés, la majorité d’entre eux sont des sages-femmes en libéral et dans le secteur hospitalier. Les autres professionnels sont des anesthésistes-réanimateurs, des psychologues, des gynécologues-obstétriciens, un infirmier anesthésiste. Ces entretiens mettent en avant les différentes applications de l’hypnose pendant la grossesse ainsi que durant et après l’accouchement. Ainsi l’hypnose est utilisée par plus de la moitié des professionnels en PNP (préparation à la naissance et à la parentalité). Les objectifs sont divers. Le plus souvent elle est utilisée pour la préparation à l’accouchement (apprentissage de l’auto-hypnose, gestion du stress et de la douleur), elle est également utilisée par certains pour la préparation à la césarienne ainsi que pour les pathologies de la grossesse (vomissements gravidiques, MAP, hypertension artérielle, …). La communication hypnotique est également fréquemment employée lors des consultations prénatales ou anesthésiques. Cette technique peut aussi être utile tout au long de l’accouchement : en pré-travail et en cours de travail pour apaiser la douleur, le stress et les angoisses. Certains professionnels expliquent ainsi qu’en agissant sur l’angoisse, l’hypnose permet parfois d’éviter le recours à l’anesthésie générale lors d’accès de panique.
L’hypnose est enfin utilisée en post-partum, notamment dans la rééducation périnéale. Le bilan dressé par ces professionnels semble plutôt positif tant dans le complément qu’apporte l’hypnose à leur pratique qu’à la façon dont cet outil est perçu par leurs collègues. Certaines limites sont toutefois énoncées notamment au niveau du temps disponible ce qui conduit certains à privilégier l’hypnose conversationnelle. Les professionnels en libéral expriment plus fréquemment un sentiment d’isolement dans leur pratique. Il leur est difficile de partager avec des pairs sur cet outil. Il semble qu’il y ait enfin des disparités importantes en fonction des régions. L’hypnose n’étant pas aussi bien implantée partout.

Lire ce mémoire : Hypnose et Obstétrique en France *

 


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