Programme
En
médecine, c’est notre savoir scientifique,
visible, représentable, et logique, dans
une causalité linéaire, qui nous
rend performant.
Ce savoir s’appuie sur une pensée
liée au langage verbal et aux représentations.
Mais il existe un autre savoir, un savoir «
sous notre peau », une mémoire
et un langage transitant par le corps, avant
toute médiation verbale.
L’hypnose nous conduit vers ce savoir et
nous permet de retrouver le fonctionnement optimal
de notre corps. C’est un savoir en soi,
à se tenir vivant, savoir paradoxal,
intime, propre à chacun, conscient ou
pas, actif, souvent à notre insu...
Le connaître mieux permet d’en disposer
de façon plus efficace.
Pour nos patients, la peau se montre le plus
souvent en souffrance et semble se réduire
à sa surface. Comme si elle se séparait
de son épaisseur et de son lien à
sa profondeur intime : l’être qu’elle
recouvre ; dans une tentation de se réduire
à sa visibilité pour se guérir.
Pourtant, le symptôme suinte, rougit,
démange, brûle, d’une poussée
de cette profondeur, souvent sans aucun rapport
logique avec la biologie et notre savoir positiviste.
Comme si la peau ne pouvait plus contenir, souvent
à son insu, une souffrance, une croyance,
une pensée, un conditionnement, un état
conscient ou inconscient qui parce qu’il
est intouchable, inexprimable, ancien ou habituel,
pas logique ou informe, s’isole comme une
lacune hostile en soi. Cette menace vécue
dans la face cachée des symptômes,
engendre un état d’alerte, une vigilance
épuisante, une panique, une angoisse
profonde d’être séparé
de l’évidence donnée en soi
d’exister, de se sentir vivant.
C’est peut- être là que s’accrochent
certaines souffrances dont le corps seul semble
pouvoir témoigner.
C’est peut-être là qu’agit
ce « savoir sous la peau » : attribut
épidermique vivant, échappant
à la visibilité et à toute
interprétation causale, auquel l’hypnose
nous conduit. Ce savoir est celui du ressenti,
expérience proche de cette « réceptivité
qui précède toute connaissance
». expérience simultanée
à accueillir le vivant du monde en devenant
vivant soi-même.
L’hypnose nous conduit à nous reconnecter
à ce savoir et nous plonge dans sa fluidité
d’aller- retour, sans cesse en question
en dermatologie.
Présentation
d’Eliane Corrin
Médecin
dermatologue, attachée à l’hôpital
Henry Mondor. Hypnothérapeute depuis
1993,
participe à l’enseignement de l’hypnose
au D.U.de l’hôpital de la Salpêtrière,
à l’I.F.H., à l'A.F.E.H.M.
Informations
pratiques
